Le Club de l’OURS a reçu le jeudi 22 mars 2012
Monsieur Saâd BENDOUROU
Consul Général du Maroc
Sur le thème
« Le Maroc, un pays en mouvement »
Le Maroc n’a eu de cesse de persévérer pour consolider un projet de société, pour affiner et conforter sa modernité et son universalité en donnant sa juste dimension et sa place au pluralisme, à la bonne gouvernance et à l’exceptionnelle richesse de la diversité culturelle du pays.
Une stabilité politique et institutionnelle
La nouvelle constitution conforte la construction dans la légitimité et dans la continuité du Maroc pluriel, du Maroc en mouvement et du Maroc tranquille qui s’attache à sa stabilité. Un pays qui consacre pleinement les fondamentaux ; notamment une Monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale, un Etat musulman souverain attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, une Nation qui fonde son unité sur la diversité assumée de ses affluents qui ont cristallisé son identité : arabité, amazighité, hassani, subsaharien africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, garantissant le libre exercice des cultes.
Les réformes structurelles et audacieuses entreprises sur les deux dernières décennies sont le fruit d’une démarche participative inédite dans l’histoire du Maroc, impliquant les différentes composantes de la société. Elles consacrent le choix irréversible de construire un Etat de droit démocratique et une société juste et solidaire où la souveraineté appartient à la nation qui l’exerce par voie de référendum et par l’intermédiaire de ses représentants. Elles consacrent aussi son attachement aux valeurs d’ouverture, de la modération, de la tolérance et de dialogue solidement établi depuis plus de 12 siècles d’histoire.
Des stratégies sectorielles d’envergure et ouverture.
Le Maroc, qui a clairement fait le choix du mouvement et de l’ouverture, s’est considérablement développé. Ouverture, tout d’abord, avec l’entrée en vigueur, le 1er mars 2012, de la Zone de Libre Echange avec l’Union européenne qui consolide le statut de «Voisin» de l’Europe, mais aussi de plateforme économique de développement des échanges avec les différents marchés européens, arabes, africains, américains et asiatiques avec lesquels différents Accords de Libre Echange régionaux et bilatéraux (AELE, pays arabes, Etats-Unis d’Amérique, Turquie) ont été signés.
Les choix de la dynamique permanente ont été, aussi accompagnés par des politiques cohérentes et conséquentes qui ont intégré progressivement la nouvelle logique économique et la mondialisation.
La diversification des activités économiques et le développement de différentes niches à l’intérieur de chaque secteur économique se traduisent dans les différentes politiques : Vision 2020 pour le tourisme, réhabilitation des structures des villes, villes nouvelles, vision 2015 pour l’artisanat, Plan Emergence pour l’Industrie, Maroc Vert pour l’agriculture, Halieutis, Maroc Numéric, Plan Solaire et éolien sont autant de stratégies en cours de réalisation qui impliquent les différents acteurs marocains au niveau national et régional.
Infrastructures aux normes internationales :
Conscient de l’importance fondamentale de la logistique pour renforcer l’attractivité du pays, le Maroc accélère les chantiers de modernisations des différentes infrastructures de communication et multiplie les zones dédiées à l’activité économique, mettant en place des superstructures : des zones offshores, qui favorisent le développement des nouveaux métiers du monde autour des grandes villes marocaines (centres d’appels, offshoring, near shoring), plateformes portuaires et aéroportuaires.
Le Maroc s’organise en grandes régions (16 actuellement) où se déploient des pôles d’activités économiques, notamment le Pôle halieutique à Agadir, le Pôle agroalimentaire dans la Région de Meknes, des pôles aéronautiques autour de Casablanca et Tanger assortis d’avantages douaniers et fiscaux.
Environnement favorable aux affaires à proximité :
Ces différents facteurs, accompagnés d’un environnement des affaires aux normes internationales, ont favorisé l’accélération nette de l’économie marocaine et l’installation d’acteurs économiques mondiaux majeurs malgré une conjoncture internationale particulière et l’augmentation des prix des matières premières.
Le pays enregistre de bonnes performances de l’avis même des principales enseignes de références internationales; croissance économique, recettes fiscales en progression, excédent budgétaire, inflation maitrisée et réduction du niveau de l’endettement.
Le Maroc offre des opportunités d’investissement dans tous les secteurs à moins de 14 km de l’Europe. C’est pays francophone qui se distingue par son capital humain qualifié à coût bas, un accompagnement par des centres* dédiés dans chaque région et art de vivre incomparable.
Maroc-France; un partenariat stratégique :
Avec la France, le Maroc s’inscrit dans un partenariat renouvelé impliquant les différents acteurs des deux sociétés marocaines et françaises et une intervention de plus en plus encouragée des collectivités territoriales et de la Société civile. Les deux pays abritent une communauté française et marocaine dynamique bien intégrée dans chacun des deux pays et qui contribuent au développement du pays d’accueil et du pays d’origine.
La France, très appréciée au Maroc, est toujours le premier partenaire du Maroc, avec un volume d’affaires globale qui avoisine les 10 milliards d’euros et un potentiel non négligeable à explorer de part et d’autre, notamment pour les rhônalpins et les auvergnats.
Cette dynamique des relations entre les deux pays se traduit, également entre le Maroc et la Région Rhône Alpes Auvergne, par des échanges réguliers, des partenariats, des actions économiques et une coopération décentralisée entre des collectivités territoriales de part et d’autre, notamment les Mairies de Rabat et de Lyon, le Conseil du Rhône et Conseil de Rabat, Conseil de l’Isère et Conseil de Sous Massa Draa et Beni Mellal. Les échanges de vues se poursuivent entre d’autres collectivités territoriales qui pourraient aboutir à d’autres accords de coopérations décentralisées.
D’autres partenariats pourraient être explorés pour rapprocher davantage les acteurs marocains et rhônalpins, notamment sur des partenariats économiques dans les secteurs du Tourisme, de la Gestion concédée ou déléguée de différents services, le fonctionnement des infrastructures et des services urbains, l’alimentation en eau, l’assainissement, la gestion des déchets solides, le Programme éolien intégré 2000 MW, le Programme solaire intégré, 2000 MW, la Station de dessalement d’eau de mer…), sans oublier les partenariats socio-culturels, humaine et sportif.